De nos jours, il ne suffit plus de faire du bénévolat; il faut le faire adéquatement et éthiquement. Toutefois, avec tout le marketing qui est fait autour du sujet, il est difficile de s’y retrouver et de bien choisir. En m’inspirant de mes lectures exhaustives sur le sujet, ainsi que de mes expériences sur le terrain, je vous dresse mon propre portrait du bénévolat éthique, en sept règles.

Règle 4 : L’homme blanc dans une armure brillante

(White in Shining Armour)

C’est le fameux syndrome du héros blanc en habit kaki.

Encore aujourd’hui, le bénévolat international est souvent vu comme une nouvelle forme de colonialisme. L’homme blanc, venu pour sauver le pauvre monde de leur pauvreté. « Sauvez le monde », « Faites une différence colossale », « Sauvez les victimes » sont quelques-unes des formules marketing qui encouragent un déséquilibre malsain dans une relation « donneur » et « receveur ».

Avant même d’arriver en Afrique, je suis passé en mode « enfant » afin d’ouvrir mon esprit, d’apprendre davantage et de rester humble dans mes approches. En tant qu’enfant, j’ai tout à apprendre de cette société bien différente de la mienne et les gens que je rencontre se font un plaisir à m’enseigner ce qu’ils connaissent beaucoup mieux que moi.

Soyez honnête avec vous-même. Tenez-vous loin des doctrines du genre « Nous avons tout et ils n’ont rien ». Évitez de voir votre expérience comme un acte de « don », mais plutôt d’échange. Et tout échange est constitué d’une part de « donner » et d’une part de « recevoir en retour ». C’est en apprenant plus sur l’autre et en comprenant mieux leur culture que vous serez en mesure de bâtir une réelle solidarité. En adoptant un rôle d’enfant (ou d’apprenant), vous donnez aux habitants de votre communauté d’accueil le respect qu’ils méritent.

Uniquement à travers les rencontres que vous faites, vous seriez surpris de l’échange culturel qui peut se créer. Beaucoup de gens que vous rencontrez n’ont pas la chance de voyager à l’étranger comme vous et moi. Certaines personnes n’ont même jamais rien vu d’autre que leur propre village. Vous leur apportez donc l’opportunité d’en apprendre plus sur votre propre culture, en même temps qu’ils vous en enseignent sur la leur.

Par exemple, en étant une femme libre et indépendante, vous démontrez et promouvez les progrès et les droits de la femme. Les femmes de la localité remarquent assurément que vous voyagez en toute égalité à l’homme. Ne sous-estimez pas l’effet positif que cela puisse avoir chez elles. Vous êtes peut-être même un modèle pour certaines et vous en inspirez certainement plusieurs autres.

Librement inspiré de TheEthicalVolunteer.com

Cet article est grandement inspiré des 7 péchés capitaux du mauvais bénévole (« 7 Deadly Sins of bad volunteering ») décrits sur le site TheEthicalVolunteer.com/Education. Sans toutefois valoriser tout le contenu du site, je crois que ses énoncés représentent bien ma vision du bénévolat. À ces péchés, j’ajoute mon opinion, mes commentaires, mes expériences ou mes propres histoires.