Il y a de cela quelques années, j’ai participé à une fin de semaine de retraite (La Flambée). Pour l’occasion, on m’a demandé d’écrire un texte sous le thème de la musique de son cœur. Un texte qui me surprend par son intemporalité et sa large portée. J’aimerais vous partager ce texte qui, peut-être, vous aidera comme il m’a aidé.
Vous pouvez m’écouter le lire, sinon simplement le lire en silence ou avec la musique « The Letter That Never Came » de Thomas Newman. Lisez tranquillement en prenant le temps de savourer chaque phrase.
Semer l’amour c’est… suivre la musique de son cœur.
Faites comme moi et fermez les yeux.
Faites comme moi, fermez les yeux et tendez l’oreille.
Tendez l’oreille tout d’abord vers vous-même. Vers votre moi.
À priori, est-ce que, comme moi, vous avez l’impression de ne rien entendre? Est-ce que vous pensez vraiment qu’un silence complet règne à l’intérieur de vous? Eh bien, c’est faux.
Moi j’entends mon cœur. J’entends les battements de mon cœur. J’entends aussi ma respiration, qui s’harmonise à celle de mon cœur. J’entends leurs rythmes, synchronisés. Ce rythme qui représente la vie. Ma vie. Sans cette vie, je ne pourrais pas exister. Je ne pourrais pas non plus entendre cette petite voix qui me parle de temps à autre. Ni ces souvenirs qui surgissent et qui engendrent une gamme variée d’émotions à l’intérieur de moi. Sans mon cœur, je ne serais pas en mesure d’entendre mon moi.
Tendez maintenant l’oreille vers votre famille. Celle qui, comme moi, m’a mis au monde, celle qui m’a fait grandir, celle qui m’a tout appris. Celle que, un jour, à mon tour, je mettrai au monde, celle que je rêve de faire grandir et celle pour qui je serai toujours là. C’est cette famille qui me guide. C’est elle qui me sert de modèle, et qui, des fois, me sert aussi de contre modèle. Mais c’est toujours elle qui me permet d’avancer. C’est elle qui m’a montré à danser. Danser parmi les autres.
Tendons finalement l’oreille vers l’autre. Entendons la musique de l’autre. Si différente, mais en même temps si harmonique. Je ne peux changer la musique de l’autre. Je ne peux pas non plus lui imposer ma propre musique, parce que notre musique, à chacun, prend tout son sens dans le rythme de chacun de nos cœurs. Mais ça ne fait pas de sa musique, ni même de la mienne, une mauvaise musique. C’est simplement SA musique, celle qu’il ou elle suit avec son cœur.
On devrait tous suivre la musique de son cœur. Moi, aujourd’hui, je suis la musique que ma famille m’a enseignée, celle que j’ai adaptée selon ce que j’ai vécu dans ma vie et celle qui s’accorde parfaitement avec celle des autres. Oh, ce n’est pas toujours une musique qui est facile à suivre. C’est une musique qui change, une musique qui doute… trop souvent. Mais quand je m’arrête, que je ferme les yeux et que je tends l’oreille. C’est à ce moment-là que j’entends mon cœur et c’est à ce moment-là que je constate que j’ai en moi une pure et merveilleuse symphonie et qu’il me suffit de suivre cette mélodie et de lui faire confiance. Je n’ai qu’à suivre la musique de mon cœur puis tout va bien aller.
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2 Comments
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Vraiment inspirant ce texte, cher Francis!
Une âme de poète!
Bonne journée et que la vie te soit douce!
Merci pour ce magnifique partage Françis. Merci de me ramener ainsi à l’essentiel.
” Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre” Steve Jobs
C’est un très beau texte qui mériterait d’être diffusé plus largement. Un texte au travers duquel on est touché par la pureté des émotions et son authenticité.
Encore merci Francis et bonne continuation dans ton chemin de vie.